Ils étaient nombreux à s'être présentés mais seuls trois candidats, en plus d'Alassane Ouattara, ont été investis candidats pour, peut-être, remplacer le président sortant : Henri Konan Bédié, Pascal Affi N’Guessan et Kouadio Konan Bertin. Dans un contexte tendu, deux candidats boycottent le processus électoral, Henri Konan Bédié et Pascal Affi N’Guessan, et appellent la population à la "désobéissance civile" face à "un coup d'État électoral".
Voir aussi : Côte d'Ivoire : mobilisation massive de l'opposition
Sur les quelque 25 millions d’habitants que compte le pays, 7,5 millions d’Ivoiriens se sont inscrits sur les listes électorales selon la Commission électorale indépendante (CEI). Un chiffre obtenu après une opération de révision des listes et un « traitement des données », mené du 10 juin au 5 juillet 2020.
Avec une population très jeune et plusieurs millions de résidents étrangers, il n’existe pas de statistiques récentes et fiables sur le nombre exact d’Ivoiriens majeurs.
Le président Ouattara, au pouvoir depuis 2010, se présente à un troisième mandat controversé, tandis que les candidatures de plusieurs figures de l'opposition, comme Laurent Gbagbo et Guillaume Soro, ont été invalidées. Le pays a ainsi basculé dans une crise préélectorale avec des explosions de violences dans plusieurs villes de province. Une trentaine de personnes sont mortes depuis le mois d’août. Entre le lundi 19 et mercredi 21 octobre, des affrontements à Dabou, à 50 km à l'ouest d’Abidjan, ont fait 16 morts et 67 blessés.
L'opposition a décidé un "boycott actif" du processus électoral. "La désobéissance civile continue et doit s'intensifier de manière pacifique pour mettre fin au coup d'Etat électoral", a déclaré Affi N'Guessan.
La crainte d'une escalade de violences électorales meurtrières est forte en Côte d'Ivoire, dix ans après la crise post-électorale née de la présidentielle de 2010 qui avait fait 3.000 morts après le refus de Laurent Gbagbo de reconnaître sa défaite électorale face à Ouattara.
Côte d'Ivoire : l'opposition appelle au boycott
Le cacao est stratégique en Côte d'Ivoire : il représente 10% à 15% du PIB, près de 40% des recettes d'exportation et fait vivre cinq à six millions de personnes, soit un cinquième de la population, selon la Banque Mondiale. La Côte d’Ivoire produit plus de 40% du cacao mondial. Avec le Ghana, ils représentent les deux tiers de la prodcution de cacao dans le monde, sans pour autant parvenir à peser sur les cours de "l'or brun".
Les observateurs et acteurs de ce marché sont par ailleurs très attentifs à la situation politique en Côte d'Ivoire, le pays étant le théâtre de vives tensions depuis la décision du président Alassane Ouattara de briguer un troisième mandat lors de l'élection présidentielle du 31 octobre, que l'opposition boycotte.