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25 octobre 2024
Mis à jour le
25 octobre 2024 à 12:14
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La Confédération africaine de football a dévoilé la liste des joueurs nommés pour le trophée du joueur africain de l'année. Si les grands favoris attendus sont bien là, certains choix de l'instance suscitent l'étonnement. Analyse.
On saura le 16 décembre prochain qui succèdera à Victor Osimhen au palmarès du trophée du joueur africain de l'année. Ce jour-là, la Confédération africaine remettra sa récompense individuelle la plus prestigieuse. Une étape décisive a été franchie jeudi avec la révélation de la liste des dix joueurs nommés. Les heureux élus se nomment Amine Gouiri (Algérie – Rennes), Edmond Tapsoba (Burkina Faso – Bayer Leverkusen), Simon Adingra (Côte d’Ivoire – Brighton), Chancel Mbemba (République Démocratique du Congo – Marseille), Serhou Guirassy (Guinée – Borussia Dortmund), Achraf Hakimi (Maroc – Paris Saint-Germain), Soufiane Rahimi (Maroc – Al-Aïn), Ademola Lookman (Nigeria – Atalanta Bergame), William Troost-Ekong (Nigeria – Al-Kholood) et Ronwen Williams (Afrique du Sud – Mamelodi Sundowns).
Supposée rassembler les dix meilleurs joueurs africains de l'année (« Les CAF Awards 2024 englobent la période s'étendant de janvier 2024 à octobre 2024 », précise la CAF), cette sélection a de quoi laisser sceptique, tant elle paraît échapper partiellement à la logique sportive. Alors, oui, les grands favoris sont bien présents, à commencer par le Nigérian Ademola Lookman, finaliste de la CAN, auteur d'un triplé historique en finale de la Ligue Europa avec l'Atalanta Bergame et seul Africain nommé pour le Ballon d'Or France Football, ou bien le Guinéen Serhou Guirassy, aux statistiques démentielles avec le VfB Stuttgart puis le Borussia Dortmund (seul l'Anglais Harry Kane fait mieux que lui sur la période en Bundesliga). Titrés dans leur championnat respectif, le Burkinabè Edmond Tapsoba (Bayer Leverkusen) et le Marocain Achraf Hakimi (PSG) étaient également attendus, tout comme le Nigérian William Troost-Ekong, capitaine très influent dans le parcours de son équipe jusqu'en finale de la CAN, ou le portier frisson de l'Afrique du Sud et des Mamelodi Sundonws, Ronwen Williams, nommé dans les trois catégories : joueur de l'année, gardien de but de l'année et joueur interclub de l'année.
Les choix logiques s'arrêtent là, tant l’instance n’a pas craint de surprendre le public. Outre le vainqueur sortant, les jurés ont donc décidé d’écarter l’Egyptien Mohamed Salah (Liverpool), pourtant devenu récemment le joueur africain le plus prolifique de l’histoire de la Ligue des Champions devant Didier Drogba. Sont également passés à la trappe deux attaquants aux statistiques impressionnantes : le Nigérian Victor Boniface (Bayer Leverkusen) et le Camerounais Bryan Mbeumo (Brentford). Absents comme Amine Gouiri lors de la CAN, ces deux pointures offensives n'ont pas bénéficié de la même mansuétude que l'Algérien. Bizarre. L'omission du Marocain Ayoub El Kaabi (Olympiakos), décisif dans la victoire de son équipe en Ligue Europa Conférence avec un record de buts, paraît tout aussi étonnante. Son compatriote Soufiane Rahimi, certes brillant en Ligue des Champions d’Asie avec son club émirati comme aux Jeux Olympiques de Paris 2024 (meilleur buteur), lui a été préféré. Un choix discutable.
Autre incongruité, la CAF ne semble pas valoriser ses propres compétitions. C'est ainsi que la Côte d’Ivoire, lauréate de la CAN, n’est représentée que par Simon Adingra, absent des débats avant les quarts de finale du tournoi et non titulaire dans son club (Brighton). Le déficit de temps de jeu du jeune ailier, d'ailleurs absent des nominations pour le trophée du meilleur jeune joueur, ne semble pas poser problème. La même remarque peut s'appliquer à un autre nommé, le Congolais Chancel Mbemba. Le défenseur, capitaine des Léopards demi-finalistes de la CAN, ne joue plus depuis le début de la saison 2024-2025 avec l'Olympique de Marseille. Quant à Al-Ahly, le club égyptien vainqueur de la Ligue des Champions africaine devra se rabattre sur les distinctions annexes pour voir son excellence reconnue.
On le voit, il y a de quoi nourrir maintes discussions avant le verdict final. « Les lauréats de chaque catégorie seront désignés par un vote émanant d’un panel diversifié, comprenant le Commission Technique de la CAF, des professionnels des médias, ainsi que les entraîneurs et capitaines des associations membres, sans oublier les clubs participant aux phases de groupes des compétitions interclubs », indique un communiqué de la CAF. Rendez-vous est pris pour le 16 décembre prochain à Marrakech (Maroc), où aura lieu la cérémonie de remise des prix.
Les favoris sont bien là...
Supposée rassembler les dix meilleurs joueurs africains de l'année (« Les CAF Awards 2024 englobent la période s'étendant de janvier 2024 à octobre 2024 », précise la CAF), cette sélection a de quoi laisser sceptique, tant elle paraît échapper partiellement à la logique sportive. Alors, oui, les grands favoris sont bien présents, à commencer par le Nigérian Ademola Lookman, finaliste de la CAN, auteur d'un triplé historique en finale de la Ligue Europa avec l'Atalanta Bergame et seul Africain nommé pour le Ballon d'Or France Football, ou bien le Guinéen Serhou Guirassy, aux statistiques démentielles avec le VfB Stuttgart puis le Borussia Dortmund (seul l'Anglais Harry Kane fait mieux que lui sur la période en Bundesliga). Titrés dans leur championnat respectif, le Burkinabè Edmond Tapsoba (Bayer Leverkusen) et le Marocain Achraf Hakimi (PSG) étaient également attendus, tout comme le Nigérian William Troost-Ekong, capitaine très influent dans le parcours de son équipe jusqu'en finale de la CAN, ou le portier frisson de l'Afrique du Sud et des Mamelodi Sundonws, Ronwen Williams, nommé dans les trois catégories : joueur de l'année, gardien de but de l'année et joueur interclub de l'année.
... mais certaines absences font tache
Les choix logiques s'arrêtent là, tant l’instance n’a pas craint de surprendre le public. Outre le vainqueur sortant, les jurés ont donc décidé d’écarter l’Egyptien Mohamed Salah (Liverpool), pourtant devenu récemment le joueur africain le plus prolifique de l’histoire de la Ligue des Champions devant Didier Drogba. Sont également passés à la trappe deux attaquants aux statistiques impressionnantes : le Nigérian Victor Boniface (Bayer Leverkusen) et le Camerounais Bryan Mbeumo (Brentford). Absents comme Amine Gouiri lors de la CAN, ces deux pointures offensives n'ont pas bénéficié de la même mansuétude que l'Algérien. Bizarre. L'omission du Marocain Ayoub El Kaabi (Olympiakos), décisif dans la victoire de son équipe en Ligue Europa Conférence avec un record de buts, paraît tout aussi étonnante. Son compatriote Soufiane Rahimi, certes brillant en Ligue des Champions d’Asie avec son club émirati comme aux Jeux Olympiques de Paris 2024 (meilleur buteur), lui a été préféré. Un choix discutable.
La CAF oublieuse de ses propres compétitions
Autre incongruité, la CAF ne semble pas valoriser ses propres compétitions. C'est ainsi que la Côte d’Ivoire, lauréate de la CAN, n’est représentée que par Simon Adingra, absent des débats avant les quarts de finale du tournoi et non titulaire dans son club (Brighton). Le déficit de temps de jeu du jeune ailier, d'ailleurs absent des nominations pour le trophée du meilleur jeune joueur, ne semble pas poser problème. La même remarque peut s'appliquer à un autre nommé, le Congolais Chancel Mbemba. Le défenseur, capitaine des Léopards demi-finalistes de la CAN, ne joue plus depuis le début de la saison 2024-2025 avec l'Olympique de Marseille. Quant à Al-Ahly, le club égyptien vainqueur de la Ligue des Champions africaine devra se rabattre sur les distinctions annexes pour voir son excellence reconnue.
On le voit, il y a de quoi nourrir maintes discussions avant le verdict final. « Les lauréats de chaque catégorie seront désignés par un vote émanant d’un panel diversifié, comprenant le Commission Technique de la CAF, des professionnels des médias, ainsi que les entraîneurs et capitaines des associations membres, sans oublier les clubs participant aux phases de groupes des compétitions interclubs », indique un communiqué de la CAF. Rendez-vous est pris pour le 16 décembre prochain à Marrakech (Maroc), où aura lieu la cérémonie de remise des prix.
