Après l'annonce de la France du retrait de ses troupes du pays d'ici la fin de l'année, le secrétaire américain à la Défense a déclaré "étudier toutes les mesures futures" concernant sa présence militaire au Niger.
En tournée sur le continent africain, le secrétaire à la Défense américain s'est exprimé sur la présence militaire au Niger. "Tout en donnant une chance à la diplomatie, nous continuerons également d'étudier toutes les mesures futures qui donneront la priorité à nos objectifs à la fois diplomatiques et sécuritaires", a déclaré Lloyd Austin lors d'une conférence de presse dans la capitale kényane Nairobi, où il est en visite.
Le président Emmanuel Macron a annoncé le 24 septembre le retour à Paris de l'ambassadeur de France à Niamey et le retrait du Niger des 1.500 troupes françaises basées dans le pays. "Nous mettons fin à notre coopération militaire avec les autorités de fait du Niger, car elles ne veulent plus lutter contre le terrorisme", a déclaré le président français.
Les États-Unis disposent de quelque 1.100 soldats stationnés au Niger, engagés contre les groupes djihadistes actifs dans cette région.
"Nous n'avons apporté aucun changement significatif au positionnement de nos forces et (...) nous souhaitons réellement une solution diplomatique, une issue pacifique", a assuré le secrétaire américain à la Défense, qui n'a pas voulu commenter la décision de Paris. Il a ajouté que les États-Unis souhaitent "la conservation du gouvernement démocratiquement élu du Niger."
Le Pentagone avait annoncé le 7 septembre repositionner ses troupes "par précaution", transférant certains soldats d'une base de la capitale Niamey vers une base aérienne plus au nord.
Les États-Unis ont indiqué le 14 septembre reprendre leurs vols de surveillance au-dessus du Niger, qu'ils avaient interrompus après le coup d'État par des militaires fin juillet. Le reste de ses opérations militaires dans le pays restaient figées, avait précisé une porte-parole du Pentagone.
Le retrait des troupes françaises du Niger, qui était avant le coup d'État du 26 juillet et le renversement du président élu Mohamed Bazoum l'un des derniers alliés de Paris au Sahel, intervient après ceux du Mali et du Burkina Faso, où la France a déjà été poussée vers la sortie par des juntes hostiles.