Huit militaires et un civil ont été blessés au Niger le 7 février lors d'une attaque menée par "des bandits lourdement armés" dans la région d'Agadez, à la frontière avec l'Algérie. Le ministère nigérien de la Défense précise ce 10 février que l'attaque a eu lieu à 13 heures sur l'axe routier Arlit-Tabarak.
Une attaque visant un détachement des Forces armées nigériennes (FAN) assurant "une escorte publique" sur l'axe routier Arlit-Tabarakat, dans la zone désertique d'Arlit, dans la région d'Agadez, a blessés neuf personnes, dont huit militaires.
Le ministère fait état d'une attaque menée par "des bandits lourdement armés à bord de neuf véhicules Toyota".
Une "riposte" des militaires a permis d'infliger aux assaillants "des dégâts humains et matériels conséquents", selon la même source, qui précise que dix assaillants ont été tués et un capturé.
Le ministère affirme que l'armée a récupéré et détruit plusieurs véhicules appartenant aux assaillants. Quatre mitrailleuses 12/7, un RGP7, des fusils d'assauts, une importante quantité de munitions et des vêtements militaires ont également été saisis, ajoute-t-il.
La région d'Agadez regorge de sites aurifères, la plupart artisanaux, qui attirent des milliers de Nigériens et de ressortissants de pays voisins.
Les braquages et autres attaques contre des orpailleurs sont devenus fréquents dans la région d'Agadez, où des actes de banditisme persistent depuis la fin des deux rebellions touaregs (1991-1995 et 2007-2009).
En juin 2023, trois assaillants avaient été tués lors d'une attaque menée contre des positions de l'armée près d'une mine d'or à Tchibarakaten, qui jouxte la frontière algérienne.
La même année, mi-avril, cinq soldats nigériens avaient été tués par des hommes armés, alors qu'ils assuraient la sécurité d'un convoi d'orpailleurs qui venait de quitter le même site de Tchibarakaten.
En avril 2022, quatre soldats avaient été tués par des hommes armés non identifiés dans le Djado, zone aurifère de la région d'Agadez, dans l'extrême-nord du pays proche de la Libye.
Vastes étendues désertiques, les zones nigériennes frontalières de la Libye et de l'Algérie ne sont généralement pas ciblées par les djihadistes, mais sont des corridors pour le trafic de migrants, d'armes et de drogues notamment vers l'Europe.