La première grosse pluie de ce début de la saison pluvieuse est tombée sur Kinshasa, mégapole d'environ 17 millions d'habitants, le 19 octobre. Et ce dimanche 20 octobre, le gouverneur de Kinshasa annonce qu'un enfant de deux ans est mort.

Au centre de la capitale, les petites rivières, canaux et égouts ont débordé, inondant les artères notamment dans le quartier industriel de Limete, où la rivière Kalamu est sortie de son lit. 

Dans la ville, les dégâts constatés sont "marginaux par rapport à l'hécatombe attendue selon les prévisions météorologiques. Cependant, nous déplorons la mort d'un enfant de deux ans près de la rivière Kalamu", a déclaré le gouverneur de Kinshasa, Daniel Bumba, dans une vidéo envoyée aux médias. 

Bumba a appelé les Kinois à "ne pas jeter les immondices" dans des voies de canalisations des eaux.

Selon l'Agence congolaise de presse qui a recueilli le témoignage du chef de la rue Rivière, l'enfant était sur le toit de leur maison. "Dieumerci a perdu la vie ce matin a cause de la pluie qui s'est abattue ce matin. Il était avec ses parents sur la toiture de la maison, après quelques minutes de l'écroulement du mur , la maman a constaté que son enfant n'était plus avec lui ", a dit Gas Besombi, chef de la rue Rivière. "Jusqu'à présent, nous n'avons pas pu trouver le corps de l'enfant, car la parcelle est vraiment inondée".

Sur au moins deux vidéos, on voit des bus jaunes de transports en commun surnommés "esprit de mort" être emportés par les eaux en pleine rue.

Au niveau de la "Première Rue", des habitants qui ont osé sortir à pieds se sont retrouvés avec l'eau jusqu'à la poitrine, selon des témoins. "Ce n'est pas la première fois qu'on assiste à des inondations ici, nous en sommes victimes à chaque pluie, en raison du manque du curage de la rivière Kalamu", a déclaré à l'AFP un homme d'une quarantaine années, qui a refusé de donner son nom, alors qu'il vidait l'eau de sa parcelle inondée.

Pour traverser les eaux boueuses, des habitants des quartiers Forgeron et Funa recouraient au service de quelques jeunes pour être transportés sur leurs dos ou dans une brouette, contre une petite rétribution

Alors que le ciel était encore couvert, des habitants interrogés par l'AFP dans les quartiers inondés disent redouter "la suite des pluies" à l'absence de curage des caniveaux et rivières de la capitale.

"Il est vrai que le changement climatique existe mais si on prend des précautions, on évitera des lourds dégâts", estime le gouverneur de Kinshasa Daniel Bumba.

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Dans la capitale congolaise, des pluies et des inondations font régulièrement des victimes.
En novembre 2019, une quarantaine de personnes avaient trouvé la mort, victimes de pluies diluviennes qui avaient provoqué inondations et glissements de terrains.