La justice militaire congolaise a accordé la liberté provisoire le 27 mars pour raison de santé à Salomon Idi Kalonda. Ce proche conseiller de l'opposant Moïse Katumbi était en détention depuis 10 mois en République démocratique du Congo. La nouvelle a été annoncée aux médias congolais par l'un des avocats de Kalonda, Laurent Onyemba.
"La liberté provisoire a été accordée. Les formalités de notification et d'effectivité sont en cours", a précisé à l'AFP un autre de ses défenseurs, Hervé Diakiese, également porte-parole d'Ensemble pour la République, le parti de Moïse Katumbi.
Voir RDC Congo : le procès de Salomon Kalonda reporté
Proche conseiller de Moïse Katumbi, candidat malheureux à la présidentielle de décembre 2023, Salomon Idi Kalonda a été arrêté le 30 mai dernier à l'aéroport de Ndjili à Kinshasa alors qu'il voulait se rendre à Lubumbashi (sud-est), où il réside.
Détenu depuis, il est accusé de collusion avec les rebelles du M23 ("Mouvement du 23 mars"), actifs dans l'est du pays et soutenus par le Rwanda. Son procès s'est ouvert le 17 août à la prison militaire de Ndolo à Kinshasa, où il a été incarcéré avant d'être transféré le 12 septembre dans une structure sanitaire qu'il n'a pas quittée depuis. "Son état de santé demeure préoccupant", a indiqué le 27 mars Hervé Diakiese.
Le parquet militaire accuse Salomon Idi Kalonda d'avoir été en contact avec les rebelles du M23 et le Rwanda pour "agresser" la RDC. Salomon Kalonda et sa défense rejettent ces accusations, estimant que "cette affaire est un complot qui vise à éliminer un adversaire politique".
Originaire de la province du Maniema (est), Salomon Kalonda a été élu député provincial, sans battre campagne, lors des élections de décembre dernier pour le compte d'"Ensemble pour la République". Moïse Katumbi est arrivé deuxième, avec 18% des voix, à la présidentielle organisée le même jour et remportée par le président sortant Félix Tshisekedi.